L’invasion des Charrs et ses conséquences
(Événements de Guild Wars: Prophecies)
La chute d’AscalonAscalon était le bastion ancestral des Charrs et le principal objectif de leur armée. Les humains s’abritèrent derrière le Grand Rempart nord, mais les chamanes charrs de la Légion de la Flamme avaient à leur disposition de puissants sortilèges.
Grâce au Chaudron du cataclysme et au pouvoir des Titans (de puissants esprits vénérés comme des dieux), le chamane Jaw Fumecouenne déclencha une Fournaise dévastatrice. Des cristaux enflammés se mirent à pleuvoir sur la terre, consumant tout sur leur passage. Ce sort, aussi puissant qu’un cataclysme naturel, bouleversa totalement le paysage, créant des cratères et des fissures jusqu’à faire déborder les rivières de lave et de goudron. D’innombrables victimes périrent.
À Rin, la capitale ascalonnienne, la famille royale tenta d’inspirer force et courage à son peuple. Cependant, tous n’étaient pas d’accord sur l’attitude à adopter. Le Roi Adelbern pensait que les Humains devaient se concentrer sur la reconstruction de la ville, en totale opposition avec son fils, le prince Rurik, qui souhaitait contre-attaquer et adopter une stratégie plus offensive face aux Charrs.
Contre l’avis de son père, Rurik conduisit une petite armée jusqu’aux vestiges du Grand Rempart nord. De là, il aperçut les gigantesques hordes de Charrs qui s’apprêtaient à conquérir les territoires humains. Persuadé que le rempart ne tarderait pas à céder, il ordonna le retrait des défenseurs
humains. Mais peu avant son départ, Rurik découvrit un artefact inattendu au cours d’une mission de sauvetage : l’embouchure de l’Appel de la Tempête, une corne de guerre légendaire. Il partit alors en quête des autres fragments, convaincu qu’il s’agissait du seul moyen de sauver son peuple.
Sa quête fut finalement couronnée de succès.
Une fois l’Appel de la Tempête restaurée, Rurik marcha sur la capitale qu’il trouva en flammes. Les légions des Charrs, occupées à raser et incendier la ville, avaient atteint leur objectif. Le prince Rurik déchaîna alors l’Appel de la Tempête. Au son de la corne, les cieux se couvrirent et une douce pluie se mit à tomber. Les incendies de la ville furent éteints et les survivants parvinrent à échapper aux Charrs.
Avec la chute de Rin, les Ascaloniens se trouvèrent confrontés à un choix cornélien. La Kryte, une nation voisine, leur avait proposé son aide, offrant d’accueillir les réfugiés et de leur fournir un soutien militaire. Le prince Rurik y était très favorable ; il savait de quoi les Charrs étaient capables et
mesurait toute l’importance de cette aide. Cependant, les Guerres des Guildes avaient anéanti la confiance entre nations humaines. Le roi Adelbern refusa l’offre et interdit aux Ascaloniens de quitter le pays. Confronté aux protestations de Rurik, Adelbern finit par bannir son fils ainsi que ses
partisans.
Les Charrs, auxquels plus rien ne s’opposait, commencèrent à s’attaquer aux territoires d’Orr et de la Kryte.
Orr engloutie sous les flotsL’armée orrienne avait déjà fait ses preuves lors des batailles des Guerres des Guildes et les habitants de la cité état étaient persuadés de pouvoir se défendre contre les Charrs.
Ils n’avaient aucune idée de ce qui les attendait.
Les Charrs submergèrent les défenseurs et marchèrent sur la ville sainte d’Arah, l’ancienne résidence tyrienne des dieux. Face aux légions, les Orriens se dispersèrent et moururent en masse. Mais Orr était une terre antique et pleine de secrets. Le conseiller personnel du roi, versé dans les arts mystiques, se faufila dans un caveau situé au plus profond des catacombes d’Arah. Là, il déroula les Parchemins perdus et murmura un sort qui allait sceller la destinée d’Orr.
Une gigantesque explosion secoua le continent, provoquant des séismes et des éboulements en cascade. Arah et toute la région environnante sombrèrent dans les flots. La mer engloutit ce qui était autrefois une campagne fertile parsemée de villages, emportant du même coup les armées
d’envahisseurs.
Peu d’Humains et de Charrs survécurent à cet événement qui fut baptisé le Cataclysme.
Le sentier des exilésSans espoir d’obtenir la moindre aide orrienne, le prince Rurik se tourna vers la Kryte. Cependant, pour se rendre d’Ascalon jusqu’en Kryte, il fallait traverser la sinistre et dangereuse chaîne montagneuse des Cimefroides. Condamné à l’exil, Rurik fut rejoint par de nombreux partisans qu’il se
décida à mener par-delà les montages en quête d’un refuge.
Au cours de la traversée, ils se trouvèrent pris dans un autre conflit. Les Cimefroides étaient le domaine des Nains et ces derniers étaient déchirés par une terrible guerre civile. Les Nains de Deldrimor furent généreux avec les réfugiés, mais la faction adverse, les Nains du Sommet de Pierre, croyaient en une supériorité innée de leur race sur toutes les autres.
Le Sommet de Pierre entreprit d’anéantir les Ascaloniens durant leur marche à travers les montagnes. Sans la ruse du prince Rurik et de ses plus fidèles alliés, les réfugiés n’auraient jamais survécu. Rurik finit pourtant par se sacrifier devant la Porte de givre et les Ascaloniens durent affronter l’avenir sans la bravoure de leur prince.